Le principal problème soulevé par les résultats pour la France de l’enquête PISA 2012 (programme international de suivi des acquis des élèves) est celui des inégalités scolaires liées à l’origine sociale. Ces questions ont attiré l’attention, car elles sont fondamentales, et elles ont été abondamment analysées.
En complément de ces analyses, cette note se centre sur la question des niveaux, des bons élèves notamment, car, sans perdre de vue l’enjeu majeur d’égalité, celui de bien “équiper” les élèves français dans une société de la connaissance est également important. De fait, équité et efficacité, deux objectifs souvent assignés aux systèmes scolaires, ne sont pas antinomiques. Examiner les résultats des bons élèves apporte ainsi un éclairage complémentaire à celui des élèves en difficulté sur l’efficacité du système.
Sans épuiser la question des compétences, l’analyse PISA 2012 montre que, contrairement aux idées reçues, la France compte moins de bons élèves que nombre d’autres pays, notamment en sciences et en mathématiques (12,9 % d’élèves au-dessus du niveau 5 vs 17,5% en Allemagne pour les seules mathématiques), ce qui place la France dans la moyenne des pays développés dans cette matière (15e sur 34 pour les élèves au-dessus du niveau 5). Les performances de la France sont ainsi presque aussi moyennes s’agissant des bons élèves que des élèves en difficulté.