Fin 2023, 1,01 million d’apprentis étaient en cours de formation, 577 000 de plus que fin 2018, ce qui explique 38 % des créations d’emplois salariés marchands sur cette période. Cette hausse a bénéficié aux taux d’activité et d’emploi des jeunes de 15 à 24 ans (+3,7 et +4,3 points respectivement) entraînant la baisse de leur taux de chômage (de 20,9 % à 17,5 %). Mais la hausse de l’apprentissage reposant essentiellement sur une bascule du statut d’étudiant vers celui de salarié, le nombre de jeunes chômeurs a très peu diminué (-26 000).
La réforme de 2018 a stimulé la demande et l’offre de travail en apprentissage, tout en solvabilisant une offre de formation élargie. Mais la chronique du développement de l’apprentissage coïncide surtout avec l’introduction de l’aide exceptionnelle à la fois très généreuse et non ciblée dans le cadre du plan de relance de 2020 : 458 000 emplois ont été créés dans son sillage, dont 252 000 n’auraient pas existé sans elle et 206 000 résultent indistinctement du cocktail incitatif combinant la réforme de 2018 et l’aide exceptionnelle.
L’image de l’apprentissage a beaucoup bénéficié de cette promotion, notamment dans l’enseignement supérieur. Mais l’évolution du profil des apprentis va de pair avec une très faible efficience du point de vue de l’insertion en emploi, car le coût de cette politique est excessif...
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L'OFCE (Observatoire Français des Conjonctures Economiques) est un organisme indépendant de prévision, de recherche et d’évaluation des politiques publiques, accueilli en son sein par la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP)...