Cette attention pour l’apprentissage au travail se fonde sur une volonté de consolider les processus d’apprentissage par une articulation forte entre apprendre et agir en même temps et sur le même lieu (Zaouani-Denoux et Mazalon, 2019). Elle conduit à la mise en place de dispositifs variés (ex. formation en alternance, formation « duale », AFEST, formation intégrée au travail, formation-action, coaching, VAE, analyse des pratiques, groupes de résolution de problème, etc.) qui reconnaissent à l’expérience du travail une dimension formative.
Cet intérêt peut s’expliquer par des facteurs, à la fois politiques, économiques, scientifiques et culturels.
En premier lieu, les changements des systèmes éducatifs et des organisations du monde du travail sur le plan international ont mis en évidence les difficultés d'adaptation des systèmes de formation professionnelle. Selon certains chercheurs, les dispositifs de formation professionnelle s’appuient encore souvent sur une conception des connaissances transposée du monde scolaire, désincarnée, décontextualisée et fondée sur un cloisonnement fort des espaces et des acteurs de la formation (Veillard, 2017). Par ailleurs, l’envoi des personnes dans des structures de formation classiques, non seulement prive les entreprises de leurs salarié.e.s pendant une période déterminée mais encore ne garantit pas le transfert sur le poste de travail des connaissances acquises...
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La revue Éducation et socialisation. Les Cahiers du CERFEE (Chercheurs et recherches en formation, éducation, enseignement) se situe dans le domaine des sciences de l’éducation et publie des articles et des notes de lecture. Les numéros peuvent être thématiques ou assembler des varia.