Depuis plusieurs années déjà, on observe au sein des organisations une tendance à investir dans le développement et le perfectionnement de leur main-d’œuvre. Plusieurs raisons justifient cette décision : mondialisation de l’économie et compétitivité accrue, vieillissement de la population et rareté de la main-d’œuvre qualifiée, introduction de nouvelles technologies et innovations, besoin d’une plus grande flexibilité organisationnelle, etc.
Or de nombreuses études démontrent que les investissements en formation sont souvent loin d’engendrer les bénéfices escomptés.
Au nombre des reproches se trouve le faible taux de transfert des apprentissages. Seule une petite portion des connaissances enseignées en formation est réinvestie par les apprenants à leur retour au travail. Ce problème amène les chercheurs et autres spécialistes du sujet à vouloir trouver des réponses aux questions suivantes : Qu’est-ce qui explique le faible taux de transfert ? Quels sont les principaux obstacles au transfert ? Comment peut-on contourner ou réduire leur effet sur le transfert ? Quel est le rôle des divers acteurs dans le processus de transfert ? Quelles actions peuvent maximiser les chances que les apprenants appliquent ce qu’ils ont appris ?
Bien qu’à l’heure actuelle la littérature sur le sujet ne procure que des réponses partielles à ces questions, il n’en demeure pas moins que l’avancement des connaissances dans ce champ d’études a fait des bonds considérables au cours des dernières années...
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Martin Lauzier est psychologue du travail et professeur en gestion des ressources humaines au Département de relations industrielles de l’Université du Québec en Outaouais.
Denys Denis est chercheur-ergonome à l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST).