La persistance du chômage et de la précarité des jeunes
(23,9 % des jeunes en 2014 contre 9,9 % sur l’ensemble de la population en âge de travailler) a vu se multiplier les formes d’accompagnement dans l’accès à l’emploi, sans parvenir toutefois à surmonter significativement les obstacles que rencontrent les jeunes sur le marché du travail. Dans ce contexte, les politiques publiques ont vu dans l’entrepreneuriat un nouvel antidote au chômage des jeunes. L’entrepreneuriat est susceptible de produire un « double dividende » : les jeunes pris en charge quittent le chômage et créent de nouveaux emplois. Sous l’impulsion de programmes nationaux (Envie d’Agir, le dispositif NACRE) et européens (Fonds social européen), ou avec la création du statut d’auto-entrepreneur, les pouvoirs publics tentent de lever les barrières à l’entrepreneuriat rencontrées par les jeunes et, particulièrement, par ceux qui sont ni en emploi, ni en formation, ni scolarisés (NEET).
La propension à créer et à concrétiser une activité se différencie selon le milieu social, le niveau de qualification ou encore la zone géographique de résidence des jeunes, alors même que les zones des quartiers prioritaires constituent un vivier non négligeable de créateurs d’activités. À ces caractéristiques se cumulent des obstacles liés au manque de compétences et de connaissances entrepreneuriales comme à l’absence de fonds propres ou de contacts. En tenant compte de ces difficultés, la question se pose de savoir si les actions menées en faveur de l’entrepreneuriat doivent avoir comme seul objectif la création d’activités...
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L’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP) est un service à compétence national du ministère de la ville, de la jeunesse et des sports...