« L’autonomie du dialogue social est une chose à laquelle je suis viscéralement attaché », a souligné le président du Medef, tandis que la secrétaire générale de la CFDT a noté que « l’agenda social est ambitieux et répond à des problématiques sur lesquelles il est nécessaire que l’on se parle en autonomie ». Ces deux déclarations s’inscrivent dans le prolongement de celle de Geoffroy Roux de Bezieux, ainsi que d’un accord des partenaires sociaux relatif à l’évaluation de la loi du 5 septembre 2018 « pour la liberté de choisir son avenir professionnel ». 

Ces prises de position sont concomitantes avec la décision du président de la République d’organiser une conférence sociale, réunissant tous les partenaires sociaux, alors qu’il les tenait à distance de ses ambitions réformatrices pendant son premier quinquennat. Cette ouverture politique n’est sans doute pas étrangère à l’absence de majorité absolue au Parlement. D’autant que, les mutations technologiques, énergétiques, climatiques et sociétales qui sont à l’œuvre appellent une implication sans réserve des acteurs de la démocratie sociale que sont les partenaires sociaux. 

L’effectivité du principe d’autonomie ainsi revendiqué pourra être appréciée à l’occasion de trois événements : l’ouverture d’une négociation au niveau national interprofessionnel annoncée par les partenaires sociaux sur le fondement d’une lettre de cadrage que vient de leur adresser le gouvernement ; le bilan de la négociation collective…

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Jean-Marie Luttringer, juriste, consultant en politique de formation professionnelle (JML Conseil), est l'auteur d'une intervention à l'UODC : « La nouvelle donne juridique de la formation. Ce que la loi du 5 mars 2014 va progressivement transformer », Vidéo complète n°174, Édition Février 2015.