La formation professionnelle entretient une relation particulièrement complexe avec le temps : elle s’inscrit dans le temps d’une vie, dans le temps de travail, dans le temps du chômage, dans le temps de la vie privée.
De la qualification retenue par la loi, de ce temps social que constitue la formation professionnelle, il découlera « un régime juridique » qui aura pour effet un coût de la formation pouvant aller du simple au double selon que ce temps donnera lieu, ou non, à salaire, rémunération, ou indemnisation.
À cette diversité des qualifications et du régime juridique des espaces temporels dédiés à la formation professionnelle, vient s’ajouter la diversité des temporalités des processus pédagogiques eux-mêmes qui sont fonction des objectifs à atteindre, de la performance de l’ingénierie pédagogique ainsi que des motivations et de la capacité de chaque personne singulière (l’apprenant) engagés dans le processus pédagogique.
L’enjeu de la définition du temps de formation est certes économique en ce que la rémunération représente, dans le système français de formation professionnelle, près de la moitié du coût, mais il est également culturel en ce qu’il renvoie à l’équilibre des temps sociaux, travail, loisirs, vie privée ainsi « qu’à la liberté de toute personne...
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Le parcours professionnel de Jean-Marie Luttringer (docteur en droit) se situe à l’intersection du droit et de l’activité de formation... Il est intervenu à l'UODC en 2015 : "La nouvelle donne juridique de la formation. Ce que la loi du 5 mars 2014 va progressivement transformer", Vidéo séquencée n°174, février 2015.