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L'amphi débat dont est issue la présente vidéo séquencée a été organisé en partenariat entre la revue Éducation Permanente et L’Université ouverte des compétences.
De plus en plus de voix se font entendre pour affirmer que la formation des adultes est en panne, qu'elle ne parvient pas à renouveler ses approches et ses méthodes et qu'elle poursuit son chemin dans la répétition des formes instituées. Certains doutent même de son utilité.
Ces questionnements et remises en cause doivent être pris au sérieux et inciter les professionnels de la formation à interroger et à porter plus loin leurs principes d'action et leurs pratiques.
Historiquement, les formateurs d'adultes ont construit leur spécificité en s'appuyant sur l'héritage de l'éducation populaire pour se démarquer du modèle scolaire dominant. Sans doute ne sommes-nous pas sortis de cette période fondatrice.
Un modèle "formatif" s'est substitué au modèle "scolaire" puis s'est figé pour se reproduire, avec d'innombrables variations de forme, autour d'une pratique "stagifiée" de la formation. Dans le même temps, les dispositifs de formation en alternance qui cherchent à lier savoir et action, théorie et pratique, logiques et univers sociaux de la formation et de la production, ne sont pas parvenus, à de notables exceptions près, à échapper à une juxtaposition de deux mondes pratiques, idéels et sociaux.
Parmi les ouvertures les plus prometteuses - elles ne sont pas si nombreuses - on peut mentionner l'intérêt récent manifesté par le monde de la formation pour l'objet "travail" et les disciplines des sciences humaines qui l'étudient.
Cet amphi débat de l'UOC, organisé en partenariat avec la revue Éducation Permanente, se propose d'argumenter les raisons pour lesquelles la formation des adultes peut trouver dans son ancrage dans l'action, et plus spécifiquement le travail, les bases d'un renouvellement.
Et comment, de pourvoyeur de savoirs institués le formateur peut devenir un agent de développement, des personnes, de l'activité, des compétences.
Un appel au renouvellement des pratiques nécessaire, somme toute optimiste, presque joyeux* qui concerne directement l'activité des formateurs, mais aussi celle des responsables formation, ingénieurs de formation, responsables RH et managers.
* Le titre initial de l'intervention de Guy Jobert est à cet égard éloquent "Les formateurs et le travail : une relation enfin heureuse ? " et s'inspirait de son éditorial à la première livraison de la revue Éducation Permanente consacrée au travail, en 1993 : "Les formateurs et le travail. Chronique d'une relation malheureuse" (in Éducation Permanente, Comprendre le travail (I), n°116).
Vidéo Séquencée n°136
Prise de vue : 29 juin 2011
Date d'édition : 10 avril 2012
Durée : 1:42:21
Programmation et animation : Jean Besançon, directeur de L'Université ouverte des compétences
Réalisation et édition : Pierre Cécile
© Pratiques & Stratégies - avril 2012 - reproduction interdite
Màj 10/06/14
Guy Jobert, est professeur titulaire de la chaire de formation des adultes au CNAM, Conservatoire national des arts et métiers.
Il est professeur en sciences de l'éducation à l'Université de Genève.
Il dirige la revue Éducation Permanente, première revue francophone de recherche dans le champ de la formation d'adultes, créée en 1969 par Bertrand Schwartz.
Les mots-clés
Crédits
Amphi débat du 29/06/2011
Date d'édition : 10/04/2012
Durée : 1:42:21
Programmation et animation :
Réalisation et édition :
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